FEUX DE LA SAINT JEAN Origine et tradition

Quant à son origine cela remonterait jusqu’à l’antiquité où Celtes et Romains allumaient des feux de joie, le soir du 24 juin, pour célébrer le jour le plus long de l’année.

L’Église finit par transformer cette fête païenne , au Ve siècle, en fête chrétienne donnant ainsi naissance aux feux de la Saint Jean.

En Bretagne, au siècle dernier, cette tradition mêle encore dans nos campagnes : croyance, folklore et religion.

C’est à l’aîné des Jean d’un village, que revenait l’honneur d’allumer le feu à la tombée de la nuit.

Ces moments de joie et de paix rassemblaient les gens d’une même localité pour célébrer l’été naissant.

Lorsque le foyer n’était plus qu’un brasier, jeunes et anciens processionnaient, chapelet en main, autour du feu et c’est alors qu’une grand-mère, après avoir récité un De Profundis pour les morts de la commune, implorait publiquement, en Breton, la protection de Saint Jean ,contre le feu, le tonnerre et la mort subite «  TAN KURUN HAG AR MARO SUBIT « 

A cette époque, les habitants redoutaient les incendies et la foudre qui pouvaient détruire les fermes ou les bêtes et, même, abattre les clochers.

Pendant la Révolution, sous la Terreur ( 1793 ), les feux de la Saint Jean furent interdits.

Vers 1920, on note la première apparition dans le Finistère, à Douvez, de feux de la Saint Jean qui abandonnent les rituels religieux et incluent danse et buvette pour la jeunesse rurale et ouvrière, puis, à partir de 1970, de grandes fêtes voient le jour avec l’invitation de groupes de musiciens connus : Alan Stivell,Tri Yann , Fuxan Os Ventos… etc, et les nuits se terminent par un Fest Noz * animé autour du feu, par Sonerien Du **.

Ce fut un événement phare à cette époque.

*Fest Noz : rassemblement festif basé sur la pratique collective des danses traditionnelles de Bretagne, soutenues par des chants ou des musiques instrumentales.

**Sonerien Du : groupe emblématique de musiques bretonnes , dans la pure tradition de cette région. A découvrir !