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Gisele
Champion

Il y a 1 mois | 70 vues

Discours de Suède d’Albert Camus

 

Ce livre est bien différent de ceux proposés dans les chroniques.

Il est question de l’art et de l’engagement des artistes dans la vie sociétale, de la vie sociétale indissociable pour sa survie de l’engagement des artistes.

Je me laisse à penser qu’il est une réponse à ceux qui l’ont décrié pour sa non prise de position au sujet de la guerre en Algérie, lui le nouveau prix Nobel de littérature.

Et pourtant, Albert Camus se positionne face à conflit et répond à ses détracteurs par ce, dont j’illustrerai mon propos, avec cette phrase, l’artiste a «  deux charges qui font la grandeur de son métier : le service de la vérité et celui de la liberté. »

Contrairement aux préjugés le concernant, Albert Camus, soutient l’engagement et la responsabilité des artistes ayant le devoir de défendre les droits fondamentaux des peuples.

Il considère qu’à l’opposé des esthètes, tel Racine, un auteur est celui qui conteste l’état, celui qui n’entretient pas la concorde avec le pouvoir. Ceux qui sont de nos jours respectueux de la puissance politique ne méritent plus d’être qualifiés d’artistes.

 Aujourd’hui, alors que la situation du monde bafoue les droits des hommes, chaque artiste a comme devoir de défendre le droits des populations, de dévoiler les vérités, de protéger la liberté au risque de perdre eux-mêmes leur liberté voire leur vie.

L’artiste ne peut être à ses yeux ni nihiliste, ni abstentionniste, «  c’est au moment où l’artiste choisit de partager le sort de tous qu’il affirme l’individu qu’il est. » Je citerais une dernière fois Albert Camus : «  Si la liberté est devenue dangereuse, alors elle est en passe de ne plus devenir une prostituée. »

 Je conclurai par cette réflexion : ce discours de Suède reste toujours d’actualité, et pour moi il aurait sa place dans un débat philosophique – voire même une dissertation philosophique- au baccalauréat -tant ces mots sont toujours parlants.