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mariefd
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Il y a 1 mois | 75 vues

"Le fils du père" de Victor del Arbol, 2023

Victor del Arbol, parmi les métiers qu'il a exercés avant de devenir réellement écrivain, a été "mosso d'esquadra", c'est-à-dire membre du corps de police autonome catalane. On peut sans peine s'apercevoir que cette expérience lui a inspiré plusieurs situations ou personnages de quelques uns de ces romans noirs. Sans doute "Le poids des morts" en 2006, ou "La tristesse du samouraï" en 2011 qui lui valut une grande notoriété. Plus tard, en 2015, dans "Toutes les vagues de l'océan", il fonde son intrigue sur l'Histoire de l'Espagne qu'il fait interagir avec la quête de son passé familial et le poids des secrets.

Tout cela se retrouve dans "Le fils du père" augmenté encore par le sentiment de la  vengeance par-delà les décennies. 

Diego est professeur d’université, bien installé dans une vie confortable, mais faite de compromissions. Les rapports au père ont toujours été compliqués, même après le décès du patriarche, entachés par l'ombre d'une relation trouble à sa sœur Liria. Lequel père nourrissait lui-même à l’égard de son propre géniteur une haine tenace, entretenue par les circonstances : la violence de l’Espagne franquiste, au milieu du XXᵉ siècle. 

Trois hommes d’une même lignée partagent la détestation de leur père, la violence et les secrets. Comment rompre la malédiction ?

Pour l'avoir rencontré, Victor del Arbol n'a pas nié que cette histoire, peut-être plus que d'autres, lui a été largement inspirée par sa propre histoire familiale.

Un roman sur la transmission, les violences de la société espagnole depuis la guerre civile, le rôle de l'Église, la condition du prolétariat rural et des femmes. Passionnant!