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Caroline7
Légende

Il y a 22 jours | 30 vues

The Counterlife de Philip Roth

Dans le premier chapitre, le frère de Nathan Zuckerman, Henry, suit un traitement pour des problèmes cardiaques qui le rend impuissant. Il décide de se faire opérer pour retrouver sa virilité, mais ne survit pas à l'opération.

Dans le deuxième chapitre, Henry n'est pas mort, il a survécu à son opération. Il a abandonné sa famille et quitté son travail pour s'installer en Israël. Nathan va lui rendre visite pour essayer de comprendre ce choix soudain.

Le troisième chapitre est la suite du second. Nathan rentre d'Israël et l'avion dans lequel il se trouve est l'objet d'une tentative de détournement.

Le quatrième chapitre n'a plus rien à voir avec les précédents puisque c'est Nathan Zuckerman qui choisit de se faire opérer pour échapper à l'impuissance, et qui en meurt. Le chapitre est raconté du point de vue de Henry et de celui de Maria, la compagne de Nathan.

Le cinquième chapitre est une autre version du troisième: le vol depuis Israël s'est déroulé sans problèmes pour Nathan. De retour en Angleterre, il accompagne son épouse, Maria, dans la famille de cette dernière, mais étant confronté à l'antisémitisme et au snobisme britanniques, le couple ne tient pas et finit par se séparer.

 

Dans ce livre, les chapitres ne se suivent pas. L'auteur semble avoir eu plusieurs idées de scénarios, qu'il a commencé à développer et il nous en montre le résultat.

La seule constante entre ces différents chapitres est le personnage principal, Nathan Zuckerman, un écrivain américain célèbre issu d'une famille juive (une sorte de double imaginaire de l'auteur).

Le récit de sa vie nous est racontée en parallèle avec celle de son frère Henry dans les deux premiers chapitres. Au quatrième chapitre, Maria, la compagne de Nathan évoquée dans le troisième, devient un personnage central au cinquième (à ne pas confondre avec une autre Maria qui était l'amante d'Henry dans le premier). 😅

L'auteur aborde de nombreux thèmes: les relations humaines sous toutes ses formes, le mariage, la fidélité. Il s'interroge sur le sens de la vie, sur la judaïté, sur Israël et sur la différence entre un juif américain et un juif israélien.

Un livre dense, parfois confus, avec quelques digressions un peu trop poussées. L'auteur semble prendre un malin plaisir à brouiller les pistes. Et à cette confusion s'ajoutent des monologues longs et fastidieux. Il faut donc s'accrocher et fournir un effort de concentration pour arriver au bout de ces quelques 300 pages.

Pour certains ce livre est l'un des meilleurs romans de Philip Roth, pour moi c'est loin d'être le cas. Donc si certains d'entre vous l'ont déjà lu, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé…

 


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