Éteindre la lune de William Boyle

Bobby, quatorze ans, s'amuse à lancer des pierres sur des voitures. L'une d'elles touche une conductrice, qui perd le contrôle de son véhicule et meurt dans l'accident. Elle avait dix-huit ans et était la fille de Jack, un redresseur de torts mandaté par les gens modestes de son quartier pour intimider les escrocs et autres sales types. Quelques années plus tard, Jack s'inscrit à un atelier d'écriture dans l'espoir d'exorciser sa douleur, et noue avec la jeune femme qui l'anime, Lily, une relation quasi filiale. Mais il se trouve que le hasard des familles recomposées fait d'elle l'ex-belle-sœur d'un Bobby qui n'a rien perdu de sa capacité à s'attirer des ennuis…

 Dans ce roman choral, Boyle dessine le quartier de son enfance, Brooklyn. Un hommage souligné d’un crayon de noirceur, saisissant d’authenticité et de justesse. Une captivante intrigue portée par une galerie de personnages formidables, tous reliés les uns aux autres par un destin aveugle. Un roman sur le deuil, l’amour et l’amitié, l’auteur tisse un scénario sur mesure qui parle de destins croisés, d’écorchés vifs, une mosaïque d’existences ou l’humanité triomphe toujours. Émouvant, sombre et lumineux, une ode à la passion et au chagrin, un superbe roman sur des âmes perdues qui vous touche en plein cœur. Un roman impossible à lâcher Ce qui est remarquable dans les romans de William Boyle, c’est ce mélange de tension dramatique et de lyrisme, quand le beau et le merveilleux vous tombent dessus quand vous vous y attendez le moins. Entre action et émotions, un superbe roman signé d’un merveilleux raconteur d’histoires.