Retour
visuel principal de la chronique
TOFPOLAR
Légende

Il y a 14 jours | 31 vues

Le pouilleux massacreur de Ian Manook

1962. « Je m’appelle Sorb, c’est le diminutif de Sorbonne. Ceux de la bande m’ont donné ce surnom parce qu’ils me trouvent plus instruit qu’eux. Ce ne sont pas vraiment des voyous, juste une bande. Des mecs de Meudon-la-Forêt, c’est tout. On zone, on fout la pagaille, on choure deux ou trois trucs, rien de méchant. »
Mais quand  une femme meurt à cause de l’un des leurs, il faut bien que les autres le couvrent quand la police arrive. Malheureusement pour eux, c’est  le début d’une dégringolade violente et pénible…

Ce romancier et voyageur nous balade depuis de nombreuses d’années vers des lointains aussi troublants que fascinants, de la Mongolie de son Yeruldelgger jusqu’à l’Islande et Krummavisur. Remarquable.

 Cette fois, Ian Manook s’inspire de ses jeunes années. Il nous conte une histoire poignante, celle de Sorb, un garçon ambitieux et sa bande de potes dans les années 60. Une bande de petits loubards de banlieue gagnée par l’ennui et le refus de la vie qui les attend, entre l’amour, l’espoir et les désillusions. Une bande de mômes issue d’une classe sociale en souffrance. La difficile transition de l’adolescence vers l’âge adulte. Quand les rêves s’écrasent au pied de l’HLM.  La plume est inspirée. La prose est savoureuse, il glisse un tendre clin d’œil à Léo Malet et comme il n'y a pas de paroles sans musique, quelques refrains de Renaud.  Manook porte un regard documenté et pertinent sur les sixties, le contexte politico-social, la terrible année 1962 et les sombres attentats de l’OAS. Un roman qui nous emporte des les premières pages dans un périple sensible et douloureux. Je vous invite à lire ce très beau roman. Coup de cœur !


 


Alertes