L'île de Jérôme Loubry

2019. Au mois d’août, Diane a mis fin à ses jours sur l’île de Porquerolles, dans le manoir où elle passait tous ses étés. Une insularité heureuse bercée par la musique, elle a laissé derrière elle un grand silence. Julien, son compagnon, sait bien que les amis de la jeune femme, présents lors du drame, lui cachent quelque chose. Alors quand l’occasion de retourner sur l’île avec eux se présente, il accepte. Peu importe que cinq ans se soient écoulés, il découvrira la vérité coûte que coûte. Le soir de leur arrivée, au beau milieu d’une tempête dantesque, une femme en robe blanche est découverte morte et ensanglantée sur la place principale. Que se passe-t-il donc sur cette île dont les habitants redoutent les colères ?…
Jérôme Loubry est un romancier que j’apprécie, après l’envoûtant Le chant du silence, il revient avec un thriller psychologique captivant qui a pour décor une île. Une île qui est un personnage à part entière de ce roman.

 L’auteur parvient à faire ressentir une atmosphère propre à ce lieu et installe, une douce folie, une ambiance de huis clos pesante, portée par la complexité psychologiques des protagonistes. Chaque révélation est une pièce supplémentaire dans un puzzle machiavélique, entre secrets et fêlures, fantômes et croyances ancestrales, une intrigue qui ressemble à un petit théâtre musical qui résonne et se joue de nos petites certitudes. Un thriller inspiré au rythme soutenu qui mêle les amitiés et les mystères et avance d’un pas mortel vers un dénouement implacable. Un thriller qui s’amuse avec nos nerfs et nos émotions. Passionnant !