A la grâce des hommes Annah Kent

Deux hommes sont tués dans la nuit du 13 au 14 mars 1828 à Illugastadir sur la péninsule de Vatnsnes, au Nord-Ouest de l’Islande. Deux femmes Agnes Magnusdottir , Sigridur Gudmundsdottir et un homme Fridrik Sigurdsson sont condamnés à la peine de mort pour avoir perpétué ces deux meurtres et mis chacun sous la tutelle de révérends chargés de les préparer à leur mort prochaine. Le tribunal les place également dans des familles de fermiers en attendant leur exécution ratifiée par le roi du Danemark .

Le livre d’Hannah Kent s’appuie sur ce sinistre fait-divers pour faire de la vérité un roman ou peut-être est-ce l’inverse.  Chaque protagoniste a sa version, et celle d’Agnes m’a beaucoup touchée. La jeune femme se découvre peu à peu chez les fermiers de Kornsa, aidée par le révérend Thorvardur Jonsson. Le rythme de sa confession est lent, les relations entre les personnages sont complexes et l’on comprend , pour finir que son geste n’était qu’amour. Amour désespéré.J’ai même espéré un moment, qu’elle serait graciée. Mais non !

On découvre l’âpreté de la vie à cette époque, les rouages juridiques, le poids de la religion, les conditions climatiques éprouvantes, la pauvreté des gens, c’est un roman parfaitement documenté historiquement. Agnès sera la dernière personne exécutée en Islande.

Merci à l’une des chroniqueuses de ce forum de m’avoir orientée vers cette lecture.❤️👍