challenge perso', une histoire par jour

C'était l'hiver. Les routes étaient tout enneigées et nous avions dû rouler très prudemment tout le long du chemin jusqu'à ce ravissant hôtel.

Ce n'était pas la première fois que nous allions y passer le week-end, mais nous n'y étions jamais venus en hiver.

L'hôtel était constitué d'un bâtiment principal avec une cour de gravier sur le devant, un immense jardin clos sur l'arrière, avec plusieurs petits bâtiments, des courts de tennis et une piscine.

Ce week-end-là, lorsque nous sommes arrivés, nous n'avons pas reconnu les lieux : les toits de chaume des petits bâtiments recouverts de neige faisaient penser à des chapeaux de champignons et le tout ressemblait irrésistiblement à un village de schtroumpfs ; l'effet était ravissant.

Kinouche était aux anges ; il pouvait courir comme un fou dans la poudreuse, se rouler dedans et en manger.

La neige nous avait semblé immaculée, mais vu de près, elle était constellée d'une multitude de petites traces de différentes espèces d'oiseaux et de petits rongeurs.

Et tout à coup, au détour d'un arbuste, j’ai découvert de drôles d'empreintes, profondes, longues, étroites, symétriques et parallèles, comme si un lapin géant s'était promené par là. Je me suis penchée sur ces traces et commencé à envisager tous les animaux qui avaient pu laisser ce genre d'empreintes, vraiment trop grandes pour un rongeur de taille normale.

C'est alors que Kinouche a déboulé, heureux de se trouver dans son élément, bondissant dans la neige comme un cabri... et laissant derrière lui des traces de lapin géant.