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Retour au challenge: Souvenirs ensanglantés
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Quand j’étais petite, j’adorais lire des livres d’horreur (fantômes, zombies, monstres lovecraftiens et j’en passe). J’en étais plutôt fière et quand on me demandait si cela ne m’effrayais pas ou si je ne faisais pas de cauchemars à cause de ces histoires, je répondais toujours « Non, même pas peur ! ». Je m’installais confortablement dans mon petit fauteuil en velours usé avec un plaid près de la fenêtre et je me plongeais avec avidité dans ces histoires toutes plus terrifiantes les unes que les autres.
Pourtant, lorsque venait l’heure d’aller me coucher, je demandais toujours à mes parents de laisser la porte de ma chambre entrouverte avec la lumière du couloir allumée. Si, dans la journée, les histoires paraissaient drôles et fascinantes, le soir, elles semblaient plus réelles, plus inquiétantes. Et si le monstre du placard existait vraiment ? Et si une nuée d’insectes entraient dans ma chambre et venaient me dévorer ou pondre des œufs sous ma peau pendant mon sommeil ? Sans parler des araignées dont le cliquettement des pattes sur les murs s’accélérerait à mesure qu’elles prendraient de la vitesse pour sauter sur mon lit…
Rien de tout cela n’arrivait, bien sûr, jusqu’à ce jour du mois d’octobre, je devais avoir neuf ou dix ans. Ma mère venait de me souhaiter une bonne nuit et avait partiellement refermé la porte de ma chambre comme tous les soirs. Je commençais à m’endormir, mais je fus vite perturbée par un bruissement provenant de mon fauteuil. Je regardais dans cette direction, rien ne bougeait, le bruit avait cessé. Je n’avais plus du tout sommeil et je restais immobile, allongée dans mon lit et mon regard tourné vers le fauteuil, la couette bien remontée sur moi jusqu’au menton. Je commençais à me détendre à nouveau, mais le bruissement recommença. Je voyais une masse indistincte bouger dans le fauteuil, lentement, sur un côté, puis de l’autre. Et lorsque qu’elle commença à s’élever, je poussais un hurlement en me redressant dans mon lit, mais je restais là, paralysée par l’horreur du spectacle qui se jouait devant mes yeux.
Mes parents, alarmés par mon cri, accoururent immédiatement dans ma chambre et allumèrent la lumière pour voir ce qui se passait. Et c’est là que Melchior, notre bon gros chat noir, laissa émerger sa tête de sous le plaid, les oreilles tendues à l’affut d’un éventuel danger. En voyant mes parents, leur air paniqué, il se dit que la meilleure chose à faire était de déguerpir du fauteuil et de la chambre au plus vite avant d’avoir des ennuis.
Après cette mésaventure, mes parents m’ont interdit de lire des livres d’horreur pendant quelques années, mais j’y suis revenue assez rapidement, en cachette avec une lampe de poche sous la couette. Et à ce jour, j’aime toujours autant frissonner de plaisir et de peur avec ces histoires…
Pourtant, lorsque venait l’heure d’aller me coucher, je demandais toujours à mes parents de laisser la porte de ma chambre entrouverte avec la lumière du couloir allumée. Si, dans la journée, les histoires paraissaient drôles et fascinantes, le soir, elles semblaient plus réelles, plus inquiétantes. Et si le monstre du placard existait vraiment ? Et si une nuée d’insectes entraient dans ma chambre et venaient me dévorer ou pondre des œufs sous ma peau pendant mon sommeil ? Sans parler des araignées dont le cliquettement des pattes sur les murs s’accélérerait à mesure qu’elles prendraient de la vitesse pour sauter sur mon lit…
Rien de tout cela n’arrivait, bien sûr, jusqu’à ce jour du mois d’octobre, je devais avoir neuf ou dix ans. Ma mère venait de me souhaiter une bonne nuit et avait partiellement refermé la porte de ma chambre comme tous les soirs. Je commençais à m’endormir, mais je fus vite perturbée par un bruissement provenant de mon fauteuil. Je regardais dans cette direction, rien ne bougeait, le bruit avait cessé. Je n’avais plus du tout sommeil et je restais immobile, allongée dans mon lit et mon regard tourné vers le fauteuil, la couette bien remontée sur moi jusqu’au menton. Je commençais à me détendre à nouveau, mais le bruissement recommença. Je voyais une masse indistincte bouger dans le fauteuil, lentement, sur un côté, puis de l’autre. Et lorsque qu’elle commença à s’élever, je poussais un hurlement en me redressant dans mon lit, mais je restais là, paralysée par l’horreur du spectacle qui se jouait devant mes yeux.
Mes parents, alarmés par mon cri, accoururent immédiatement dans ma chambre et allumèrent la lumière pour voir ce qui se passait. Et c’est là que Melchior, notre bon gros chat noir, laissa émerger sa tête de sous le plaid, les oreilles tendues à l’affut d’un éventuel danger. En voyant mes parents, leur air paniqué, il se dit que la meilleure chose à faire était de déguerpir du fauteuil et de la chambre au plus vite avant d’avoir des ennuis.
Après cette mésaventure, mes parents m’ont interdit de lire des livres d’horreur pendant quelques années, mais j’y suis revenue assez rapidement, en cachette avec une lampe de poche sous la couette. Et à ce jour, j’aime toujours autant frissonner de plaisir et de peur avec ces histoires…
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