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Elle marchait, forçant son esprit chamboulé à se concentrer uniquement sur sa destination. En vain. Ses forces cédèrent face à la panique qui la gagnait. Le décor s’effondra autour d’elle et ses jambes l’abandonnèrent brutalement, attirant un instant le regard des rares badauds impassibles et désintéressés. Ceux-ci continuèrent sans un bruit leur errance infinie, tandis qu’elle se remettait sur ses pieds tant bien que mal contre un réverbère, seul rempart contre une nouvelle chute éventuelle. Malgré le temps glacial la sueur perlait sur son front, rendue invisible par cette pluie insidieuse. Il fallait qu’elle rentre chez elle. Tout s’arrangerait.
Elle regarda autour d’elle, peu désireuse d’attirer encore plus l’attention sur elle. La ruelle était quasiment déserte, à l’exception de quelques fêtards éméchés qui sortaient d’un bar non loin, et d’un homme abrité sous un porche, qui fumait une cigarette. Pour donner le change sur la vision suspecte qu’elle offrait, elle ouvrit son sac à main pour attraper son téléphone et consulter ses messages. Ses mains tremblaient. Remué, le sac laissa échapper un éclat argenté à la lueur de l’éclairage public grésillant. Si l’homme à la cigarette avait remarqué quelque chose, il n’en laissa rien transparaitre sur son visage fatigué et continua d’expirer lentement la fumée de ses lèvres entrouvertes.
Après avoir repris contenance, la jeune femme redémarra sa marche d’un pas qui se voulait moins alerte, plus prudent. L’horreur des évènements de la soirée avait laissé place à un calme dangereux dans l’esprit de l’inconnue. C’est avec une allure déterminée, ses longs doigts délicats crispés sur son sac à main qu’elle parvînt à son domicile. Elle raviva le feu qui mourrait dans la cheminée, avant même d’ôter son manteau.
Des coups fermes à sa porte d’entrée attirèrent son attention. Qui pouvait donc venir la voir à cette heure-ci ? Prudemment, elle sortit un couteau recouvert de sang dégoulinant de son sac à main pour le cacher dans son dos, secoué de spasmes. À travers le judas, la silhouette de l’homme à la cigarette se distingua. Depuis quand était-elle suivie ? Elle ne l’avait pas remarqué ! D’une voix bouleversée, elle demanda :
- Qui êtes-vous ?
- Antoine Durand, inspecteur de police. Ouvrez la porte Madame, je crois que devons discuter de certaines choses concernant votre ex-compagnon.
Elle regarda autour d’elle, peu désireuse d’attirer encore plus l’attention sur elle. La ruelle était quasiment déserte, à l’exception de quelques fêtards éméchés qui sortaient d’un bar non loin, et d’un homme abrité sous un porche, qui fumait une cigarette. Pour donner le change sur la vision suspecte qu’elle offrait, elle ouvrit son sac à main pour attraper son téléphone et consulter ses messages. Ses mains tremblaient. Remué, le sac laissa échapper un éclat argenté à la lueur de l’éclairage public grésillant. Si l’homme à la cigarette avait remarqué quelque chose, il n’en laissa rien transparaitre sur son visage fatigué et continua d’expirer lentement la fumée de ses lèvres entrouvertes.
Après avoir repris contenance, la jeune femme redémarra sa marche d’un pas qui se voulait moins alerte, plus prudent. L’horreur des évènements de la soirée avait laissé place à un calme dangereux dans l’esprit de l’inconnue. C’est avec une allure déterminée, ses longs doigts délicats crispés sur son sac à main qu’elle parvînt à son domicile. Elle raviva le feu qui mourrait dans la cheminée, avant même d’ôter son manteau.
Des coups fermes à sa porte d’entrée attirèrent son attention. Qui pouvait donc venir la voir à cette heure-ci ? Prudemment, elle sortit un couteau recouvert de sang dégoulinant de son sac à main pour le cacher dans son dos, secoué de spasmes. À travers le judas, la silhouette de l’homme à la cigarette se distingua. Depuis quand était-elle suivie ? Elle ne l’avait pas remarqué ! D’une voix bouleversée, elle demanda :
- Qui êtes-vous ?
- Antoine Durand, inspecteur de police. Ouvrez la porte Madame, je crois que devons discuter de certaines choses concernant votre ex-compagnon.
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11/01/2022 13:01
Très belle plume. On veut en lire encore plus !
11/01/2022 17:08
Merci beaucoup, ce n'était pas un exercice facile, mais plutôt gratifiant au final !