Veuillez commenter votre vote
, (0/0)
Retour
Au pays des paresseux, la production de la betterave était de plus en plus réservée à ceux qui n'avaient pas d'autres moyens d'assurer leur subsistance. Les autres, entre blanchiment d'argent ou de dents (tous praticiens véreux...) arrivaient à vivre aisément, sans trop de dépense physique. Chaque koala assumait ainsi son quotidien entre truandages et âpreté à la tâche culturale. L'un d'entre eux, se piquant de philosophie, avait bien tenté de restaurer, selon un des systèmes du paradoxal chez Zénon d'Elée, une théorie du mouvement qui aurait ménagé les plus fainéants. Il ne reçut pas d'écho à ses spéculations. Flairant l'opportunité d'une alliance facile, le Gang des Postiches avait essayé de recruter des petits bras parmi les plus misérables mais son cerveau, alors en cavale en Italie, ne faisait plus recette. Les possibilités d'une réorganisation sociale semblaient abandonnées. De plus, le régime alimentaire dicté par la seule récolte betteravière, pauvre en nutriments, n'apportait que peu d'énergie à tous, les obligeant à faire de longues siestes. Malheureusement leur fourrure fit des envieux, et ils subirent de véritables exterminations. Quand on s'aperçut qu'ils avaient du goût pour le bambou et l'eucalyptus, certains osèrent même brandir le slogan "Sauvez un bambou, mangez un panda!".
Veuillez commenter votre vote
, (0/0)
15/07/2023 12:30
Bravo pour ce drabble. Le slogan me plaît beaucoup.