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« Sapristi ! s’exclama intérieurement Henri, jamais je n’aurais imaginé devoir travailler sur la membrane pellucide le jour de la rentrée en fac de médecine » … La clope au bec, le jeune homme, qui avait déjà pas mal bourlingué dans sa courte vie, leva le nez pour observer ses condisciples, plongés dans leurs premières notes de cours. Drôle de galaxie que celle d’une fac ! Entre les forts en gueule à qui il fallait rabattre le caquet, ceux dont l’attitude avachie montrait une aptitude à l’oisiveté (mais après tout, c’était peut-être feint !), lui-même qui s’était jeté tous azimuts dans les voyages avant de se poser là, on aurait cru un casting de film de série B. Henri dirigea son regard sur le prof, qui s’agitait devant le tableau, dessinant force schémas pour rappeler, ou faire connaître, ce qu’était cette fameuse membrane. Membrane de la plus haute importance, puisque cette enveloppe de l’ovule laissait passer un, et un seul, spermatozoïde ! L’avenir de l’espèce en dépendait, bigre ! Henri resta fasciné, non par les propos du prof, mais par une verrue, épouvantable ornement d’un nez déjà bourgeonnant à l’excès, qui donnait au visage un air rustre et inélégant. Henri se demanda, finalement, s’il était bien à sa place.
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