Veuillez commenter votre vote
, (0/0)
Retour
Après avoir pris le temps de découvrir les livres proposés par les autres membres du forum, j’ai vu disparaître de ma liste initiale Les Partisans et Le silence et la colère, et j’ai opté pour un livre du « siècle dernier », Les grandes familles, une trilogie de Maurice DRUON dont le premier volet a valu à son jeune auteur le Goncourt en 1948. Ce roman, un des plus célèbres de notre littérature contemporaine, a fait l’unanimité à sa sortie et a fini par retomber dans un certain oubli.
Pourquoi ce choix ? C’est simple. A l’été dernier, j’étais triste de quitter KESSEL et DRUON après la lecture de la biographie LES PARTISANS de Dominique BONA. Je me suis consolée chez Maurice DRUON. J’avais déjà (re)lu LES ROIS MAUDITS (un régal), Tistou les pouces verts (pépite pour grands et petits). Les grandes familles m’attendaient depuis longtemps dans ma bibliothèque. J’hésite parfois à ouvrir un gros livre car c’est un engagement, un long voyage sans changement de train. Heureusement, j’ai osé ouvrir Les grandes familles.
Les trois volets du tryptique Les grandes familles constituent une vaste fresque familiale et sociétale dans la première moitié du XXe siècle. L’histoire se déroule dans les cercles du pouvoir (financier, politique, littéraire, militaire, culturel). Les personnages se côtoient, s’affrontent, se trompent sans vergogne les uns les autres, des aristocrates en fin de course, des Rastignac voraces, des naïfs et des profiteurs.
Luxe et luxure, oisiveté, célébrité, jalousies, etc. toutes les facettes humaines sont évoquées avec des personnages si fluctuants qu’il est impossible de savoir jusqu’où ils sont bons ou mauvais. Ils virevoltent au gré de la plume de l’auteur, dévorés par les passions, l’ambition, la gloire éphémère, tempérés par la raison, en proie aux frustrations, aux mensonges, démiurges triomphants ou spéculateurs anéantis par la faillite et la déchéance. Rien n’est épargné aux héros si bien décrits qui deviennent familiers. On les suit, on les soutient… ils nous trahissent… La roue du destin tourne à vive allure et les générations défilent. Rien ne leur est épargné dans cette fresque vitriolée et… absolument contemporaine. Les personnages sont complexes, adorables, détestables… humains. En maître du jeu, DRUON nous entraîne sans laisser un seul instant de répit.
Le style, inimitable, annonce celui des ROIS MAUDITS, affirmé et fluide, des phrases qui frôlent (atteignent) la perfection, coulent avec force et finesse, toute la palette des sentiments et émotions humainement disponibles. DRUON a tout juste 30 ans et il émerveille déjà par sa maitrise, sa puissance d’évocation. Les émotions s’entremêlent à un rythme effréné et il ne manque même pas l’humour.
On se laisse emporter et on en redemande mais ce livre a un défaut, il ne fait que 900 pages ! Et je sais que je le relirai. C’est ce qui permet de dire que l’on a vraiment aimé une oeuvre.
En espérant avoir suscité l’envie de découvrir cette belle oeuvre.
Pourquoi ce choix ? C’est simple. A l’été dernier, j’étais triste de quitter KESSEL et DRUON après la lecture de la biographie LES PARTISANS de Dominique BONA. Je me suis consolée chez Maurice DRUON. J’avais déjà (re)lu LES ROIS MAUDITS (un régal), Tistou les pouces verts (pépite pour grands et petits). Les grandes familles m’attendaient depuis longtemps dans ma bibliothèque. J’hésite parfois à ouvrir un gros livre car c’est un engagement, un long voyage sans changement de train. Heureusement, j’ai osé ouvrir Les grandes familles.
Les trois volets du tryptique Les grandes familles constituent une vaste fresque familiale et sociétale dans la première moitié du XXe siècle. L’histoire se déroule dans les cercles du pouvoir (financier, politique, littéraire, militaire, culturel). Les personnages se côtoient, s’affrontent, se trompent sans vergogne les uns les autres, des aristocrates en fin de course, des Rastignac voraces, des naïfs et des profiteurs.
Luxe et luxure, oisiveté, célébrité, jalousies, etc. toutes les facettes humaines sont évoquées avec des personnages si fluctuants qu’il est impossible de savoir jusqu’où ils sont bons ou mauvais. Ils virevoltent au gré de la plume de l’auteur, dévorés par les passions, l’ambition, la gloire éphémère, tempérés par la raison, en proie aux frustrations, aux mensonges, démiurges triomphants ou spéculateurs anéantis par la faillite et la déchéance. Rien n’est épargné aux héros si bien décrits qui deviennent familiers. On les suit, on les soutient… ils nous trahissent… La roue du destin tourne à vive allure et les générations défilent. Rien ne leur est épargné dans cette fresque vitriolée et… absolument contemporaine. Les personnages sont complexes, adorables, détestables… humains. En maître du jeu, DRUON nous entraîne sans laisser un seul instant de répit.
Le style, inimitable, annonce celui des ROIS MAUDITS, affirmé et fluide, des phrases qui frôlent (atteignent) la perfection, coulent avec force et finesse, toute la palette des sentiments et émotions humainement disponibles. DRUON a tout juste 30 ans et il émerveille déjà par sa maitrise, sa puissance d’évocation. Les émotions s’entremêlent à un rythme effréné et il ne manque même pas l’humour.
On se laisse emporter et on en redemande mais ce livre a un défaut, il ne fait que 900 pages ! Et je sais que je le relirai. C’est ce qui permet de dire que l’on a vraiment aimé une oeuvre.
En espérant avoir suscité l’envie de découvrir cette belle oeuvre.
Veuillez commenter votre vote
, (0/0)
26/01/2024 14:28
L' Académicien est une valeur sûre, outre ses fonctions ministérielles passées, l'écrivain a du génie dans l'écriture.
26/01/2024 14:50
Merci Gotrab pour cette précision.
23/01/2024 18:33
Excellent ! A lire ou relire...
23/01/2024 21:11
Incontournable
23/01/2024 11:24
Merci pour ce choix. C'est vrai que c'est un signe quand, à peine terminé un livre, on sait qu'on le relira. Un jour je relirai sûrement les rois maudits...et peut-être les 2 autres volumes des Grandes familles.
23/01/2024 21:11
Je vous souhaite de les (re)lire. 😊