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Je n’aime pas l’oisiveté et j’ai toujours beaucoup bourlingué que ce soit pour mon travail ou mes loisirs. Pourtant pour ces vacances j’avais décidé d’aller me reposer deux semaines dans une pension de famille sur la Côte Sauvage Irlandaise non loin de Malin Head. J’avais besoin de calme pour réfléchir sur ma vie passée et future et aussi pour lire tous ces livres dont les pages n’attendaient que mes doigts pour les tourner. Le temps clément me permettait d’apprécier la beauté sauvage de cette côte et d’admirer les étoiles et autres galaxies lointaines qui brillent dans la nuit noire sans horizon.
Comme chaque soir je prenais ma douche et m’habillais pour aller diner, une obligation imposée par notre hôte, une vieille fille style reine Victoria. Je rejoignais sur la terrasse un jeune Australien en vacances sur la terre de ses ancêtres. Nous conversions de Brisbane où il avait grandi quand je l’ai vu arriver. Mince et svelte, elle portait une robe de mousseline vert amande assorti à la couleur de ses yeux. Ses cheveux fins, d’une blondeur extrême, encadraient un visage diaphane. Sa peau pellucide laissait entrevoir le lacis bleuté de ses veines. Si j’avais été romancier elle aurait très certainement été le personnage central d’un de mes romans, mais je suis détective privé, et je reconnu immédiatement dans son regard qui partait tous azimuts, l’inquiétude d’une personne en plein désarroi, qui recherche de l’aide. Son compagnon, situé à quelques mètres derrière elle, était tout le contraire. Une espèce de rustre, d’ours mal léché, aux doigts jaunis par la clope, au visage rubicond avec un nez à moitié mangé par une verrue. Il s’entretenait avec la cuisinière. Sa voix forte, de ceux qui se pensent important, troublait le charme intemporel de l’apparition de la jeune femme. Je me levais pour aller à sa rencontre et lui proposer de partager un verre avec nous sur la terrasse. Elle jeta un œil inquiet vers son compagnon qui continuait à vociférer dans un mauvais anglais. Agacé, je pensais, sapristi, personne ne peut donc lui fermer son caquet ! J’encourageai ma belle inconnue à prendre mon bras et malgré la douceur de cette journée d’été elle frissonnait. Quel lourd secret pouvait-elle bien cacher ?
Comme chaque soir je prenais ma douche et m’habillais pour aller diner, une obligation imposée par notre hôte, une vieille fille style reine Victoria. Je rejoignais sur la terrasse un jeune Australien en vacances sur la terre de ses ancêtres. Nous conversions de Brisbane où il avait grandi quand je l’ai vu arriver. Mince et svelte, elle portait une robe de mousseline vert amande assorti à la couleur de ses yeux. Ses cheveux fins, d’une blondeur extrême, encadraient un visage diaphane. Sa peau pellucide laissait entrevoir le lacis bleuté de ses veines. Si j’avais été romancier elle aurait très certainement été le personnage central d’un de mes romans, mais je suis détective privé, et je reconnu immédiatement dans son regard qui partait tous azimuts, l’inquiétude d’une personne en plein désarroi, qui recherche de l’aide. Son compagnon, situé à quelques mètres derrière elle, était tout le contraire. Une espèce de rustre, d’ours mal léché, aux doigts jaunis par la clope, au visage rubicond avec un nez à moitié mangé par une verrue. Il s’entretenait avec la cuisinière. Sa voix forte, de ceux qui se pensent important, troublait le charme intemporel de l’apparition de la jeune femme. Je me levais pour aller à sa rencontre et lui proposer de partager un verre avec nous sur la terrasse. Elle jeta un œil inquiet vers son compagnon qui continuait à vociférer dans un mauvais anglais. Agacé, je pensais, sapristi, personne ne peut donc lui fermer son caquet ! J’encourageai ma belle inconnue à prendre mon bras et malgré la douceur de cette journée d’été elle frissonnait. Quel lourd secret pouvait-elle bien cacher ?
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