Veuillez commenter votre vote
, (0/0)
Retour
Ma tendre amie,
Tu as épousé jadis, cet homme, ce veuf, ce roi indécis. Il ne savait que faire pour oublier le vide de ce lit où ne reposera plus sa mie.
Il s’est approché, tout d’abord de moi, et s’est enquis de tes sentiments avant d’oser t’avouer les siens, toi la femme solaire au regard brûlant. Tu étais pour tous les hommes, une étoile éblouissante les maintenant à distance. C’est devant tant d’innocence, que tu as baissé ta garde, dévoilant derrière une hautaine apparence, un cœur ouvert non pas par mégarde mais conquis par la profondeur et la simplicité de son affection.
Malgré tout ton amour, malgré tout son amour, il n’a pu oublier son premier amour.
Tu arrivais éternellement la seconde.
Dans la salle à manger, en face de lui restait tristement accroché le tableau où sa main reposait sur l’épaule de sa reine, tenant dans ses bras, l’enfant. Et toi, où se trouve ton portrait, toi assise à la droite de son trône ? La représentation de cette famille originelle suspendue au mur n’est qu’un leurre !
Elle n’a jamais existé à part dans la tête de ce pauvre fou. La reine, la mère mortellement épuisée et à tout jamais figée repose dans son lit d’accouchée après avoir, dans un dernier souffle, serré contre sa poitrine sa fille.
Dans les placards royaux, toutes les robes de ta rivale impalpable, ces robes rose ou bleu pastel, ô comme tu les as haïs. Tu a jeté au feu ces robes de printemps, les remplaçant par des vertes, des violettes et maintenant des noires de l’hiver.
Tu as décidé de dissimuler tes cheveux pour que plus personne ne puisse les comparer à la chevelure blonde cendrée de leur première reine.
Mais sa fille en grandissant, accueillait chaque jour de plus en plus l’affection du peuple. Toi dont le ventre sec, tu souhaitais seulement rester jeune et belle pour que l’on puisse au moins t’admirer pour ta beauté qui s’étiolait avec l’arrivée des premiers cheveux blancs.
Le jour où ta nouvelle rivale t’a surpassée en beauté, tu n’as plus pu supporter tant d’injustice et tu as sombré dans une folie destructrice à l’écoute de ses mots :
« O Reine, vous êtes très belle, mais Blanche Neige est la plus belle du royaume. »
Tu as épousé jadis, cet homme, ce veuf, ce roi indécis. Il ne savait que faire pour oublier le vide de ce lit où ne reposera plus sa mie.
Il s’est approché, tout d’abord de moi, et s’est enquis de tes sentiments avant d’oser t’avouer les siens, toi la femme solaire au regard brûlant. Tu étais pour tous les hommes, une étoile éblouissante les maintenant à distance. C’est devant tant d’innocence, que tu as baissé ta garde, dévoilant derrière une hautaine apparence, un cœur ouvert non pas par mégarde mais conquis par la profondeur et la simplicité de son affection.
Malgré tout ton amour, malgré tout son amour, il n’a pu oublier son premier amour.
Tu arrivais éternellement la seconde.
Dans la salle à manger, en face de lui restait tristement accroché le tableau où sa main reposait sur l’épaule de sa reine, tenant dans ses bras, l’enfant. Et toi, où se trouve ton portrait, toi assise à la droite de son trône ? La représentation de cette famille originelle suspendue au mur n’est qu’un leurre !
Elle n’a jamais existé à part dans la tête de ce pauvre fou. La reine, la mère mortellement épuisée et à tout jamais figée repose dans son lit d’accouchée après avoir, dans un dernier souffle, serré contre sa poitrine sa fille.
Dans les placards royaux, toutes les robes de ta rivale impalpable, ces robes rose ou bleu pastel, ô comme tu les as haïs. Tu a jeté au feu ces robes de printemps, les remplaçant par des vertes, des violettes et maintenant des noires de l’hiver.
Tu as décidé de dissimuler tes cheveux pour que plus personne ne puisse les comparer à la chevelure blonde cendrée de leur première reine.
Mais sa fille en grandissant, accueillait chaque jour de plus en plus l’affection du peuple. Toi dont le ventre sec, tu souhaitais seulement rester jeune et belle pour que l’on puisse au moins t’admirer pour ta beauté qui s’étiolait avec l’arrivée des premiers cheveux blancs.
Le jour où ta nouvelle rivale t’a surpassée en beauté, tu n’as plus pu supporter tant d’injustice et tu as sombré dans une folie destructrice à l’écoute de ses mots :
« O Reine, vous êtes très belle, mais Blanche Neige est la plus belle du royaume. »
Veuillez commenter votre vote
, (0/0)
29/04/2024 08:20
Triste histoire
28/04/2024 21:36
Joli missive Gisele !