Veuillez commenter votre vote
, (0/0)
Retour
Chère inconnue, je vous écris afin de vous apporter un peu de douceur et quelques couleurs à votre quotidien. Chaque jour, je passe sur le trottoir d’en face, je jette un regard vers vous sans oser traverser et vous aborder. J’ai peur de vous déranger ou alors de ne pas avoir l’attitude adéquate pour peut-être vous venir en aide.
Je vous vois assise sur le banc sous l’abri bus, attendant que le temps s’écoule inlassablement. Quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit, vous êtes là.
Votre grand chien noir vieillissant qui vous tient compagnie a l’air aussi fatigué et désabusé que vous. Vos valises usées sont posées contre une paroi sur laquelle s’affiche une publicité « sauvage ». Sauvage tout comme vous et cette vie que vous avez choisie.
Chaque jour, des inconnus vous apportent de quoi manger. Une dame vous ouvre sa maison régulièrement pour que vous puissiez prendre une douche. Les médias locaux sont intervenus pour vous aider mais vous refusez les mains tendues. Ce mobilier urbain est devenu votre maison. La ville a fini par détruire ce dernier vestige et votre refuge a disparu.
Qu’êtes-vous devenue aujourd’hui ? J’ai eu un peu de vos nouvelles par le journal local qui relatait votre refus d’un habitat décent.
J’espère simplement que vous avez fini par accepter l’aide qui vous a été proposée et que votre vie est plus paisible qu’elle ne l’était auparavant. Sachez simplement qu’à travers ces quelques mots je pense à vous.
Je vous vois assise sur le banc sous l’abri bus, attendant que le temps s’écoule inlassablement. Quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit, vous êtes là.
Votre grand chien noir vieillissant qui vous tient compagnie a l’air aussi fatigué et désabusé que vous. Vos valises usées sont posées contre une paroi sur laquelle s’affiche une publicité « sauvage ». Sauvage tout comme vous et cette vie que vous avez choisie.
Chaque jour, des inconnus vous apportent de quoi manger. Une dame vous ouvre sa maison régulièrement pour que vous puissiez prendre une douche. Les médias locaux sont intervenus pour vous aider mais vous refusez les mains tendues. Ce mobilier urbain est devenu votre maison. La ville a fini par détruire ce dernier vestige et votre refuge a disparu.
Qu’êtes-vous devenue aujourd’hui ? J’ai eu un peu de vos nouvelles par le journal local qui relatait votre refus d’un habitat décent.
J’espère simplement que vous avez fini par accepter l’aide qui vous a été proposée et que votre vie est plus paisible qu’elle ne l’était auparavant. Sachez simplement qu’à travers ces quelques mots je pense à vous.
Veuillez commenter votre vote
, (0/0)
01/05/2024 08:48
Bien vu
01/05/2024 00:27
Des belles pensées ...
30/04/2024 16:31
Très belle déclaration à une inconnue.
30/04/2024 14:48
"Vous êtes si jolie quand vous passez le soir à l'angle de ma rue"... Maxime n'aurait pas renié cette lettre à une inconnue...
01/05/2024 00:28
Ah, quel bon souvenir ... merci Amorcas !
30/04/2024 12:17
Très belle lettre. Très émouvant 😉