Veuillez commenter votre vote
, (0/0)
Retour
Plus de commentaires
Lettre aux hommes de la Terre,
Je me trouve dans ce train qui me ramène à mon premier chez-moi. Je regarde la verdure qui au fil du temps a laissé place aux cultures puis aux buildings et aux supermarchés.
Les logis sont devenus des taudis, blanchis ou salis par le temps. De grandes tours lorgnant sur d’autres tours, quelle vision sinistre !
Je détourne mon regard et de part dessus l’épaule de mon voisin, je me fige devant les usines mortes à peine nées, des bâtisses, en tôle ou en béton, évidées, dans lesquelles s’engouffre le vent passant par les vitres brisées. Anciens fourneaux délaissés pour de lointaines contrées meilleur marché, ils signent le désoeuvrement de familles agglutinées dans ses barres qui n’ont plus rien à voir à l’idéal architectural de Lecorbusier.
Les prairies sont délaissées pour du bétail enfermé et nourri à l’ensilage. Comment les holdings de la pétrochimie ont pu manipuler ces paysans devenus agriculteurs perdant l’amour de la terre, courrant après l’argent comptant et l’appât de notre nouvelle société. Les voilà qui livrent aux abattoirs leurs animaux achevés trop tôt, une fois leur rendement épuisé d’avoir trop donné par des piquées de saletés. Assassins, ces exploitants sont, eux-mêmes, sacrifiés sur le dos des pesticides, tout simplement condamnés à mort.
A travers la vitre, le cercueil en bois tombés, les ronces ont envahi les sous-bois. Les arbres, achevés par les étés, assoiffés, se fracassent au sol. Ils attendent leur crémation sous les flammes des incendies dévastateurs ou bien s’ils y échappent ils se retrouvent face aux tempêtes et des futurs ouragans dont les vents violents violent leurs épais fourrés.
Je regarde derrière moi et ma vie d’adulte, confinée entre les murs d’une classe ayant abandonnée les leçons de choses de la nature. Et pourtant, je veux partager aux futures générations l’univers de la campagne, celle qui a été gardée presque en musée un monde, pas tout à fait perdu.
A vous adultes, vous pouvez croire à la force de la nature. Je vous transmets sa sagesse à travers mon témoignage.
De ma maison, de mon parterre en herbe, j’ai refusé de remplacer mon jardinet par des dalles de bétons. Année après année, ma famille et moi avons totalement arrêté de le faucher. Au printemps, il se remplit de pissenlits, leurs fleurs jaunes laissant place aux graines à souffler que je m’autorise à lancer aux visages de mes invités.
Le matin, à l’aurore avant les grosses chaleurs, je déjeune dehors regardant dans les carrés de terre, les fleurs de courgettes. Image apaisante pour une souffrante, espérez toujours, car à avant la fin de l’été, les insectes signèrent leur retour. En moins de deux ans, en plein lotissement d’une ville démente, je retrouve les abeilles butinantes et les coccinelles volantes.
Ce testament, ne signe pas la mort, il porte l’espoir que bien peu de choses peuvent changer le monde à notre hauteur. A vous de décidez de la vie que vous voulez lui donner en somme, vous les hommes.
Je me trouve dans ce train qui me ramène à mon premier chez-moi. Je regarde la verdure qui au fil du temps a laissé place aux cultures puis aux buildings et aux supermarchés.
Les logis sont devenus des taudis, blanchis ou salis par le temps. De grandes tours lorgnant sur d’autres tours, quelle vision sinistre !
Je détourne mon regard et de part dessus l’épaule de mon voisin, je me fige devant les usines mortes à peine nées, des bâtisses, en tôle ou en béton, évidées, dans lesquelles s’engouffre le vent passant par les vitres brisées. Anciens fourneaux délaissés pour de lointaines contrées meilleur marché, ils signent le désoeuvrement de familles agglutinées dans ses barres qui n’ont plus rien à voir à l’idéal architectural de Lecorbusier.
Les prairies sont délaissées pour du bétail enfermé et nourri à l’ensilage. Comment les holdings de la pétrochimie ont pu manipuler ces paysans devenus agriculteurs perdant l’amour de la terre, courrant après l’argent comptant et l’appât de notre nouvelle société. Les voilà qui livrent aux abattoirs leurs animaux achevés trop tôt, une fois leur rendement épuisé d’avoir trop donné par des piquées de saletés. Assassins, ces exploitants sont, eux-mêmes, sacrifiés sur le dos des pesticides, tout simplement condamnés à mort.
A travers la vitre, le cercueil en bois tombés, les ronces ont envahi les sous-bois. Les arbres, achevés par les étés, assoiffés, se fracassent au sol. Ils attendent leur crémation sous les flammes des incendies dévastateurs ou bien s’ils y échappent ils se retrouvent face aux tempêtes et des futurs ouragans dont les vents violents violent leurs épais fourrés.
Je regarde derrière moi et ma vie d’adulte, confinée entre les murs d’une classe ayant abandonnée les leçons de choses de la nature. Et pourtant, je veux partager aux futures générations l’univers de la campagne, celle qui a été gardée presque en musée un monde, pas tout à fait perdu.
A vous adultes, vous pouvez croire à la force de la nature. Je vous transmets sa sagesse à travers mon témoignage.
De ma maison, de mon parterre en herbe, j’ai refusé de remplacer mon jardinet par des dalles de bétons. Année après année, ma famille et moi avons totalement arrêté de le faucher. Au printemps, il se remplit de pissenlits, leurs fleurs jaunes laissant place aux graines à souffler que je m’autorise à lancer aux visages de mes invités.
Le matin, à l’aurore avant les grosses chaleurs, je déjeune dehors regardant dans les carrés de terre, les fleurs de courgettes. Image apaisante pour une souffrante, espérez toujours, car à avant la fin de l’été, les insectes signèrent leur retour. En moins de deux ans, en plein lotissement d’une ville démente, je retrouve les abeilles butinantes et les coccinelles volantes.
Ce testament, ne signe pas la mort, il porte l’espoir que bien peu de choses peuvent changer le monde à notre hauteur. A vous de décidez de la vie que vous voulez lui donner en somme, vous les hommes.
Veuillez commenter votre vote
, (0/0)