Veuillez commenter votre vote
, (0/0)
Retour
Plus de commentaires
Chère Marie (Curie),
Comment vous portez-vous ? Mal j’en ai bien peur. Et je suis au regret de vous dire que ça ne m’étonne pas. Permettez-moi ainsi de vous apprendre que vous n’avez pas exactement fait, comme qui dirait, ce qu’il faut pour rester en bonne santé!
Pour tout vous dire, je suis on ne peut plus sceptique quant à vos choix de vie. Et il y a de quoi, croyez-moi !
Au fait ! Je ne me suis pas présenté, n’est-ce pas ? Je me nomme Eude, expert - sans vouloir me vanter - dans bien des domaines et, j’ose le dire, sans doute plus expérimenté que vous dans la plupart des branches auxquelles vous vous êtes intéressée. Mais laissez-moi vous faire part de mes réflexions qui, si vous avez la chance d’être une personne saine d’esprit, vous intéresseront.
Tout d’abord, je voudrais vous entretenir de ma perplexité quant à votre décision de venir « étudier » les sciences en France. Jusqu’à preuve du contraire vous êtes une femme n’est-ce pas ? Et, si je ne m’abuse, l’université de Varsovie était interdite aux femmes. Vous ne vous êtes pas questionné sur la raison de cela ? Non ? Est bien voilà qui prouve bien que vous n’êtes pas une personne très éclairée. Si l’université n’est pas ouverte aux femmes, c’est qu’il y a une raison : les grandes études scientifiques ne sont pas faites pour elles.
Vous auriez déjà dû vous dire que votre place, au décès de votre sœur et de votre mère, n’est pas à l’école mais dans votre foyer ! Vous n’auriez pas dû vous plonger dans les études mais dans l’art de tenir une maison. Ça je vous le dit !
Sans vouloir vous manquer de respect, je ne pense pas - et sachez que j’ai souvent raison - que vous ayez fait les bons choix de vie. J’ai bien conscience que ce n’est pas entièrement de votre fait. Certaines personnes, à commencer par celle qui vous a ouvert les portes de la Sorbonne à Paris, vous ont encouragée dans cette voie qui n’était pas faite pour une fille. Et encore moins pour vous très chère !
Vous êtes bien sûr - personne ne sait trop pourquoi par ailleurs - connue pour votre « découverte » de la radioactivité. Mais laissez-moi vous dire que vous n’êtes pas seule à avoir remporté un prix Nobel ! On a sans doute surestimé votre participation par rapport à celles de Henri Becquerel et de votre époux, Pierre Curie.
Votre mari, parlons-en ! En vous mariant, on aurait pu penser que vous cesseriez vos expériences loufoques. Votre rôle - et tout le monde devrait vous dire de même - aurait été de vous occuper de vos enfants ! Et n’avez-vous jamais pensé que la mort de votre mari puisse être de votre fait ? Et bien moi je vous le dit, s’il a été renversé par un fiacre, c’est parce que vos expériences radioactives lui ont détraqué l’esprit. Voilà ce qu’il se passe lorsque l’on veut jouer à l’apprenti chimiste, même les enfants le savent.
En espérant que vous réfléchirez à vos mauvaises décisions,
Cordialement,
Eude
Comment vous portez-vous ? Mal j’en ai bien peur. Et je suis au regret de vous dire que ça ne m’étonne pas. Permettez-moi ainsi de vous apprendre que vous n’avez pas exactement fait, comme qui dirait, ce qu’il faut pour rester en bonne santé!
Pour tout vous dire, je suis on ne peut plus sceptique quant à vos choix de vie. Et il y a de quoi, croyez-moi !
Au fait ! Je ne me suis pas présenté, n’est-ce pas ? Je me nomme Eude, expert - sans vouloir me vanter - dans bien des domaines et, j’ose le dire, sans doute plus expérimenté que vous dans la plupart des branches auxquelles vous vous êtes intéressée. Mais laissez-moi vous faire part de mes réflexions qui, si vous avez la chance d’être une personne saine d’esprit, vous intéresseront.
Tout d’abord, je voudrais vous entretenir de ma perplexité quant à votre décision de venir « étudier » les sciences en France. Jusqu’à preuve du contraire vous êtes une femme n’est-ce pas ? Et, si je ne m’abuse, l’université de Varsovie était interdite aux femmes. Vous ne vous êtes pas questionné sur la raison de cela ? Non ? Est bien voilà qui prouve bien que vous n’êtes pas une personne très éclairée. Si l’université n’est pas ouverte aux femmes, c’est qu’il y a une raison : les grandes études scientifiques ne sont pas faites pour elles.
Vous auriez déjà dû vous dire que votre place, au décès de votre sœur et de votre mère, n’est pas à l’école mais dans votre foyer ! Vous n’auriez pas dû vous plonger dans les études mais dans l’art de tenir une maison. Ça je vous le dit !
Sans vouloir vous manquer de respect, je ne pense pas - et sachez que j’ai souvent raison - que vous ayez fait les bons choix de vie. J’ai bien conscience que ce n’est pas entièrement de votre fait. Certaines personnes, à commencer par celle qui vous a ouvert les portes de la Sorbonne à Paris, vous ont encouragée dans cette voie qui n’était pas faite pour une fille. Et encore moins pour vous très chère !
Vous êtes bien sûr - personne ne sait trop pourquoi par ailleurs - connue pour votre « découverte » de la radioactivité. Mais laissez-moi vous dire que vous n’êtes pas seule à avoir remporté un prix Nobel ! On a sans doute surestimé votre participation par rapport à celles de Henri Becquerel et de votre époux, Pierre Curie.
Votre mari, parlons-en ! En vous mariant, on aurait pu penser que vous cesseriez vos expériences loufoques. Votre rôle - et tout le monde devrait vous dire de même - aurait été de vous occuper de vos enfants ! Et n’avez-vous jamais pensé que la mort de votre mari puisse être de votre fait ? Et bien moi je vous le dit, s’il a été renversé par un fiacre, c’est parce que vos expériences radioactives lui ont détraqué l’esprit. Voilà ce qu’il se passe lorsque l’on veut jouer à l’apprenti chimiste, même les enfants le savent.
En espérant que vous réfléchirez à vos mauvaises décisions,
Cordialement,
Eude
Veuillez commenter votre vote
, (0/0)