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C’était une belle journée de mai, il y’a quelques années. Le printemps était déjà bien installé et le soleil s’amusait à venir chauffer doucement la peau. Les fleurs dansaient au vent, les abeilles bourdonnaient d’une fleur à une autre et la nature semblait mélodieuse pour ceux qui prenaient le temps de l’écouter. Pourtant, malgré la paisibilité apparente, il y’avait en moi une sourde colère. Décidée à montrer au monde entier que je boudais, je sortis de chez moi. Trop occupée à ressasser l’objet de mon mécontentement, par mécanisme, j’empruntais le chemin situé derrière ma maison. Ce chemin je le connaissais par cœur. Il suffisait de passer par la porte de derrière, de longer quelques résidences, de prendre la pente (très pentue) juste à droite, de marché quelques mètres dans la forêt puis on arrivait sur la mer. C’est donc ce que je fis. Sans réfléchir, juste en grognant. Je vis alors le soleil trop vif, qui m’agressa dans ma colère. Puis j’entendis le chant des oiseaux, qui m’irrita par leur bonne humeur. Et ces papillons virevoltant au-dessus des brins d’herbes, furent le pompon de mon exaspération. Puis, soudain, plus rien. Je venais d’arriver sans m’en rendre compte devant la mer déchainée. Le spectacle de beauté me scotcha sur place… Les vagues grondaient et quand elles finissaient leurs courses en s’écrasant contre un rocher, on apercevait des gouttes de mer valser dans les airs. Le bruit était assourdissant et le spectacle recommençait inlassablement. La mer se soulevait, se brisait et écumait. Elle était décidemment bien plus énervée que moi ! Je restais là un long moment à la contempler. A l’observer sortir sa colère. Ou peut-être était-ce l’inverse. Malgré ce violent spectacle on avait l’impression qu’elle scintillait de milles diamants, révélés par le soleil. C’est à ce moment-là que quelque chose changea en moi. Le mécanisme scientifique qui la faisait briller ainsi me semblait presque magique. La chaleur des rayons de soleil sur mon corps qui contrastait avec l’humidité de la mer, m’apparaissait comme délicieuce. Le sable fin invitait à s’allonger et à profiter de l’instant. Et les mouettes jouaient entre elles en échangeant des cris qui me faisaient sourire. C'était vraiment beau. Ah et je vous ai parlé de ces magnifiques papillons qui virevoltaient, pompon de mon adoration ?
11/04/2022 12:29
mince, c'est trop tard pour voter, mais j'aime beaucoup votre texte avec la fin qui prend le contre-pied du début.
13/04/2022 14:50
Merci beaucoup ! Ca me fait vraiment plaisir !