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Retour au challenge: Retour vers le futur
Réservé aux membres Aux frontières du réel
Dimanche 3 avril 1932, cathédrale de Chambéry, 8h20
Et allez ! encore une par terre. Doux Jésus qu’est-ce qu’elle est blanche ; si ça se trouve elle est morte. Ça a fait tellement de bruit quand elle est tombée que j’ai bien cru que les foudres du Seigneur s’abattaient sur nous.
Ah mais non il y a deux dames qui l’emmènent dehors… et le prêtre qui continue comme devant.
[T’affole pas bébé, c’est juste une hypoglycémie. Faut dire que jeûner pour venir à la messe, y’a rien de tel pour tomber dans les pommes; moi je saute un repas seulement quand je fais une cure détox, et encore. Ou alors ta Rihanna là, qui se fait raccompagner en grande pompe, elle a juste trouvé le bon filon pour échapper à ce traquenard]
Trois rangs derrière moi mémé Euphrosine me fait les gros yeux : je dois arrêter de me tordre le cou dans tous les sens, regarder bien droit vers l’autel et vite reprendre le cantique.
Au catéchisme Mr le curé me fait un peu peur : il est sévère et si on n’est pas obéissants et respectueux les punitions sont sérieuses ; on raconte que dans la vallée de Peisey un homme a été pendu pour avoir coupé des arbres sur les terres de l’Eglise
Cet après-midi des voisins viendront jouer aux cartes avec maman. J’aime bien écouter les discussions des grands qui apportent des nouvelles des environs et parfois même des vallées hautes. Et puis ce soir après avoir écouté la radio on ira tous s’asseoir sur le balcon et on regardera voler les hirondelles avec le Granier en toile de fond.
Papa était cimentier ; il embauchait chez Chiron à la Reveriaz où il concassait et chauffait la roche. Mais il a attrapé un mal aux poumons et maintenant il nous regarde depuis le ciel.
Ma mère est repriseuse de sacs chez le même patron, c’est comme ça qu’ils se sont rencontrés et mon père a dû se faire baptiser pour pouvoir l’épouser ; je n’en sais pas plus : maman ne parle jamais du passé… ni de l’avenir d’ailleurs. Elle a les deux pieds bien ancrés dans le présent et ne s’occupe pas de ce qu’elle ne peut changer.
Je me rappelle qu’un dimanche où mes parents ne travaillaient pas on est tous allés à Chignin en électrobus ; qu’est-ce que c’était bien de nous voir avancer plus vite que les vélos
[La famille…j’vois pas bien ce que c’est en fait]
Lundi
Je suis à l’école de filles; avant il y avait aussi ma cousine Monique que j’adore, mais on s’amusait beaucoup trop. La maîtresse avait beau nous mettre du sparadrap sur la bouche ou nous enfermer dans le placard pendant des heures, rien n’y faisait on ne pouvait pas empêcher nos fous rires. Alors on nous a séparées ; ils l’ont envoyée à l’école ménagère et je ne l’ai plus revue. Qu’est-ce qu’elle me manque
[Hé bé c’était pas tendre comme punition le sparadrap. Nous si on dévie, on se fait déconnecter les puces sous-cutanées]
Ici il y a aussi les paysannes qui viennent chaque jour à vélo des villages alentour.
Les midis on rentre chez nous mais elles, elles déjeunent, contre rémunération, chez des familles d’accueil choisies par leurs parents.
Mémé vit avec nous dans l’appartement loué de la rue Métropole; c’est un peu vide maintenant que ma sœur Mélanie a été placée comme bonne à Paris
Mardi
Aujourd’hui la maîtresse nous a expliqué comment la Savoie a été rattachée à la France : c’est nous le peuple qui avons voté ! cela me plait de vivre dans un pays où nous disposons de nous-mêmes
[Et oui cocotte mais le Napoléon III et ton Victor-Emmanuel II, ils avaient quand même signé un traité d’annexion avant ; tu t’es demandé ce qui se serait passé si le peuple n’avait pas plébiscité le transfert de territoire hein ? La manipulation des masses ça s’est bien développé de nos jours !]
Quand je serai grande j’aimerais bien être institutrice. Peut-être même que je serai envoyée aux colonies comme cela j’aurai connu le monde avant de me marier
[Instit ou ménagère modèle, pas d’autre choix possible ?]
Samedi
C’est jour de marché mais je ne peux y aller avec maman que pendant les vacances
T’en fais pas ça va s’améliorer : nous maintenant on a une puce derrière l’oreille et plus besoin d’aller chopper des microbes dans des salles de classe bondées
J’aime bien voir l’arrivée des marchands qui descendent les cages d’animaux de basse-cour et toutes les caisses de légumes de leurs charrettes-à-bras ; ça piaille, ça chahute, ça vit. Et pourtant ils doivent se lever très tôt car il y en a qui viennent de loin à pieds.
L’autre fois j’ai entendu la conversation de 2 paysans qui buvaient leur canon chez Chabert rue Basse du Château : l’oncle de l’un d’eux venait tous les samedi au marché avec son char à bœufs et ce depuis des années. Au retour il s’arrêtait toujours à mi-chemin à l’auberge de la cascade et apparemment il n’y buvait pas que du lait ! en sortant de là, mazette il n’était plus bien en état de diriger son attelage. Un jour la patronne voit le char s’arrêter devant son troquet et elle prépare le premier canon. Mais personne ne vient. Elle sort donc et trouve le malheureux mort sur son siège. Les bœufs, eux, ne s’étaient rendu compte de rien et s’étaient arrêtés au bon endroit, tout comme d’habitude !
Tiens, on n’en entend pas, nous, des histoires comme ça. Faut dire que les gens…on en voit plus tellement…alors les connaître ou connaître leurs habitudes…faut pas pousser hein
Mais il faut que je cesse de rêvasser car mademoiselle Blanc notre maîtresse, nous a donné une composition : « imaginez le monde futur ». Pas facile car j’aime bien ma vie et je ne voudrais pas qu’elle change. Mais en rassemblant toutes mes réflexions de cette semaine j’arriverai bien à imaginer quelque chose
"Le monde qui se profile sera toujours sous la coupe de la religion. Mais dans cent ans, il y aura plusieurs religions en France, aussi puissantes les unes que les autres, toujours intransigeantes avec leurs ouailles mais nous manipulant de façon plus insidieuse. Ou alors nous serons devenus indifférents à Dieu et nous servirons de la religion comme prétexte à nos actes les plus vils. De ce côté-là je n’ai guère d’illusions car ce que j’en vois aujourd’hui n’est qu’une relation de force et de crainte.
Dans le monde du travail, les patrons feront plus attention à la santé de leurs ouvriers et on ne mourra plus dans les usines. Le progrès des techniques qui s’amorce rendra le labeur moins pénible et tout le monde se sentira plus en sécurité…mais est-ce que tout le monde aura du travail ? ce n’est pas sûr car, déjà maintenant, les familles envoient leurs enfants très loin et on ne se voit plus.
On marchera moins car toutes sortes de véhicules nous emmèneront partout rapidement et on aura plus de temps de reste. Mais que fera-t-on de ce temps gagné ? allons-nous devenir une nation d’oisifs passant leur temps à chercher comment se distraire ?
Quand je vois les ingénieurs des Eaux et Forêts planter des arbres sur les pentes de nos montagnes pour empêcher les éboulements, je me dis que nous allons transformer la nature et que nous vivrons tous dans des lieux magnifiques et sans danger.
A l’école on pourra prendre le repas de midi tous ensemble et ainsi on se connaitra mieux. On ne se moquera plus de nous parce qu’on est de la campagne, ou fille d’ouvrier, ou orphelin, ou pauvre. Et les filles auront le droit de travailler même en étant mariées.
Toutes les colonies nous rejoindront au sein d’une immense nation et le président consultera le peuple pour toutes les décisions à prendre ; quoique quand je pense aux altercations sur le marché je me dis qu’il y aura toujours des mécontents et que les disputes seront sans fin et les révoltes fréquentes.
Elise, 9/04/1932
[Pffff ! je me demande bien pourquoi ils m’ont fait venir dans la tête de mon aïeule si elle ne peut pas m’entendre ; y’a dû y’avoir un problème dans le transfert : je ne peux même pas discuter le bout de gras avec elle ; ça m’aurait fait du bien pourtant : 3 décennies que j’ai pas ouvert la bouche ! Le cerveau, c’est bien joli, mais j’ai pas encore réussi à déconnecter mon corps moi !]
Finskan, 9/04/3090
Et allez ! encore une par terre. Doux Jésus qu’est-ce qu’elle est blanche ; si ça se trouve elle est morte. Ça a fait tellement de bruit quand elle est tombée que j’ai bien cru que les foudres du Seigneur s’abattaient sur nous.
Ah mais non il y a deux dames qui l’emmènent dehors… et le prêtre qui continue comme devant.
[T’affole pas bébé, c’est juste une hypoglycémie. Faut dire que jeûner pour venir à la messe, y’a rien de tel pour tomber dans les pommes; moi je saute un repas seulement quand je fais une cure détox, et encore. Ou alors ta Rihanna là, qui se fait raccompagner en grande pompe, elle a juste trouvé le bon filon pour échapper à ce traquenard]
Trois rangs derrière moi mémé Euphrosine me fait les gros yeux : je dois arrêter de me tordre le cou dans tous les sens, regarder bien droit vers l’autel et vite reprendre le cantique.
Au catéchisme Mr le curé me fait un peu peur : il est sévère et si on n’est pas obéissants et respectueux les punitions sont sérieuses ; on raconte que dans la vallée de Peisey un homme a été pendu pour avoir coupé des arbres sur les terres de l’Eglise
Cet après-midi des voisins viendront jouer aux cartes avec maman. J’aime bien écouter les discussions des grands qui apportent des nouvelles des environs et parfois même des vallées hautes. Et puis ce soir après avoir écouté la radio on ira tous s’asseoir sur le balcon et on regardera voler les hirondelles avec le Granier en toile de fond.
Papa était cimentier ; il embauchait chez Chiron à la Reveriaz où il concassait et chauffait la roche. Mais il a attrapé un mal aux poumons et maintenant il nous regarde depuis le ciel.
Ma mère est repriseuse de sacs chez le même patron, c’est comme ça qu’ils se sont rencontrés et mon père a dû se faire baptiser pour pouvoir l’épouser ; je n’en sais pas plus : maman ne parle jamais du passé… ni de l’avenir d’ailleurs. Elle a les deux pieds bien ancrés dans le présent et ne s’occupe pas de ce qu’elle ne peut changer.
Je me rappelle qu’un dimanche où mes parents ne travaillaient pas on est tous allés à Chignin en électrobus ; qu’est-ce que c’était bien de nous voir avancer plus vite que les vélos
[La famille…j’vois pas bien ce que c’est en fait]
Lundi
Je suis à l’école de filles; avant il y avait aussi ma cousine Monique que j’adore, mais on s’amusait beaucoup trop. La maîtresse avait beau nous mettre du sparadrap sur la bouche ou nous enfermer dans le placard pendant des heures, rien n’y faisait on ne pouvait pas empêcher nos fous rires. Alors on nous a séparées ; ils l’ont envoyée à l’école ménagère et je ne l’ai plus revue. Qu’est-ce qu’elle me manque
[Hé bé c’était pas tendre comme punition le sparadrap. Nous si on dévie, on se fait déconnecter les puces sous-cutanées]
Ici il y a aussi les paysannes qui viennent chaque jour à vélo des villages alentour.
Les midis on rentre chez nous mais elles, elles déjeunent, contre rémunération, chez des familles d’accueil choisies par leurs parents.
Mémé vit avec nous dans l’appartement loué de la rue Métropole; c’est un peu vide maintenant que ma sœur Mélanie a été placée comme bonne à Paris
Mardi
Aujourd’hui la maîtresse nous a expliqué comment la Savoie a été rattachée à la France : c’est nous le peuple qui avons voté ! cela me plait de vivre dans un pays où nous disposons de nous-mêmes
[Et oui cocotte mais le Napoléon III et ton Victor-Emmanuel II, ils avaient quand même signé un traité d’annexion avant ; tu t’es demandé ce qui se serait passé si le peuple n’avait pas plébiscité le transfert de territoire hein ? La manipulation des masses ça s’est bien développé de nos jours !]
Quand je serai grande j’aimerais bien être institutrice. Peut-être même que je serai envoyée aux colonies comme cela j’aurai connu le monde avant de me marier
[Instit ou ménagère modèle, pas d’autre choix possible ?]
Samedi
C’est jour de marché mais je ne peux y aller avec maman que pendant les vacances
T’en fais pas ça va s’améliorer : nous maintenant on a une puce derrière l’oreille et plus besoin d’aller chopper des microbes dans des salles de classe bondées
J’aime bien voir l’arrivée des marchands qui descendent les cages d’animaux de basse-cour et toutes les caisses de légumes de leurs charrettes-à-bras ; ça piaille, ça chahute, ça vit. Et pourtant ils doivent se lever très tôt car il y en a qui viennent de loin à pieds.
L’autre fois j’ai entendu la conversation de 2 paysans qui buvaient leur canon chez Chabert rue Basse du Château : l’oncle de l’un d’eux venait tous les samedi au marché avec son char à bœufs et ce depuis des années. Au retour il s’arrêtait toujours à mi-chemin à l’auberge de la cascade et apparemment il n’y buvait pas que du lait ! en sortant de là, mazette il n’était plus bien en état de diriger son attelage. Un jour la patronne voit le char s’arrêter devant son troquet et elle prépare le premier canon. Mais personne ne vient. Elle sort donc et trouve le malheureux mort sur son siège. Les bœufs, eux, ne s’étaient rendu compte de rien et s’étaient arrêtés au bon endroit, tout comme d’habitude !
Tiens, on n’en entend pas, nous, des histoires comme ça. Faut dire que les gens…on en voit plus tellement…alors les connaître ou connaître leurs habitudes…faut pas pousser hein
Mais il faut que je cesse de rêvasser car mademoiselle Blanc notre maîtresse, nous a donné une composition : « imaginez le monde futur ». Pas facile car j’aime bien ma vie et je ne voudrais pas qu’elle change. Mais en rassemblant toutes mes réflexions de cette semaine j’arriverai bien à imaginer quelque chose
"Le monde qui se profile sera toujours sous la coupe de la religion. Mais dans cent ans, il y aura plusieurs religions en France, aussi puissantes les unes que les autres, toujours intransigeantes avec leurs ouailles mais nous manipulant de façon plus insidieuse. Ou alors nous serons devenus indifférents à Dieu et nous servirons de la religion comme prétexte à nos actes les plus vils. De ce côté-là je n’ai guère d’illusions car ce que j’en vois aujourd’hui n’est qu’une relation de force et de crainte.
Dans le monde du travail, les patrons feront plus attention à la santé de leurs ouvriers et on ne mourra plus dans les usines. Le progrès des techniques qui s’amorce rendra le labeur moins pénible et tout le monde se sentira plus en sécurité…mais est-ce que tout le monde aura du travail ? ce n’est pas sûr car, déjà maintenant, les familles envoient leurs enfants très loin et on ne se voit plus.
On marchera moins car toutes sortes de véhicules nous emmèneront partout rapidement et on aura plus de temps de reste. Mais que fera-t-on de ce temps gagné ? allons-nous devenir une nation d’oisifs passant leur temps à chercher comment se distraire ?
Quand je vois les ingénieurs des Eaux et Forêts planter des arbres sur les pentes de nos montagnes pour empêcher les éboulements, je me dis que nous allons transformer la nature et que nous vivrons tous dans des lieux magnifiques et sans danger.
A l’école on pourra prendre le repas de midi tous ensemble et ainsi on se connaitra mieux. On ne se moquera plus de nous parce qu’on est de la campagne, ou fille d’ouvrier, ou orphelin, ou pauvre. Et les filles auront le droit de travailler même en étant mariées.
Toutes les colonies nous rejoindront au sein d’une immense nation et le président consultera le peuple pour toutes les décisions à prendre ; quoique quand je pense aux altercations sur le marché je me dis qu’il y aura toujours des mécontents et que les disputes seront sans fin et les révoltes fréquentes.
Elise, 9/04/1932
[Pffff ! je me demande bien pourquoi ils m’ont fait venir dans la tête de mon aïeule si elle ne peut pas m’entendre ; y’a dû y’avoir un problème dans le transfert : je ne peux même pas discuter le bout de gras avec elle ; ça m’aurait fait du bien pourtant : 3 décennies que j’ai pas ouvert la bouche ! Le cerveau, c’est bien joli, mais j’ai pas encore réussi à déconnecter mon corps moi !]
Finskan, 9/04/3090
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12/05/2022 10:41
Je rejoins totalement l'avis de Kaem, j'aime bcp votre style d'écriture et les réflexions qui en résultent. C'est fluide, intéressant, prenant ! Ça donne envie d'avoir d'autres pages à lire ! 😊
12/05/2022 13:44
Ah ben ça alors, merci beaucoup, je suis ravi que l'histoire vous ait plu. Mais c'est grâce à vous qui nous trouvez des sujets de challenge plein de promesses ! En réalité mon texte était beaucoup plus long car je n'avais pas vu le nombre max de caractères et j'ai dû faire des coupes franches. Je n'ai pas trouvé non plus comment changer de police de caractère ou de couleur, ce qui aurait facilité la compréhension lors des changements d'intervenants. En tous cas, j'adore vos défis !
12/05/2022 14:30
Merci bcp pour ce précieux retour sur nos challenges (et dieu sait que c'est un véritable défi de nous renouveler tous les mois, haha). En tout cas, c'est à chaque fois un plaisir pour nous de vous lire et de pouvoir vous offrir l'opportunité de vous épanouir dans l'écriture ! :)
Pour la lisibilité du texte, c'est une amélioration qui est en discussion : il est vrai que cela sera bien plus facile pour vous tous d'écrire avec un réel éditeur de texte (surtout pour ce type de challenge). J'espère qu'on pourra vous le proposer sous peu.
11/05/2022 21:41
Bonjour, je ne sais pas vraiment pourquoi mais j’aime bien votre histoire ! Peut-être pour le sens de l’observation et les réflexions qui en résultent… ou bien parce qu’elle est captivante dès le début. De toute façon, cela m’a fait un grand plaisir de pouvoir la lire - merci 😊
11/05/2022 22:34
Merci, ça me fait drôlement plaisir ! J'ai beaucoup brodé à partir du peu que je connaissais d'histoire familiale. Il y a quelques années j'avais essayé de m'intéresser à la généalogie, mais j'ai trouvé ça "sec", cet empilement de noms sans que l'on ne sache rien des joies, des peines et des pensées de tous ces gens. Du coup, ce challenge a été une super occasion de s'amuser à chercher ce qu'ils pouvaient avoir en tête. Après, je me suis rendu compte qu'il y avait un peu partout des gens ou des associations qui regroupaient des souvenirs et des photos des anciens de leur village, pour laisser une trace...dans le Loiret, ils expliquent pourquoi les fermes étaient construites de telle façon avec des murs de telle hauteur; dans la Sarthe, un type a mis en ligne des photos de l'école du village et explique comment se passait la classe (dans les années 30 !), etc. J'ai trouvé ça fantastique. En mélangeant tout, ma foi, mon stylo a écrit tout seul et je n'y suis pas pour grand chose :)
12/05/2022 07:15
Je suis d’accord que c’est un sujet très intéressant. Au cours de notre éducation on ne nous apprend que des généralités, des faits « secs », comme vous le dites, et, la « vraie » vie des nos ancêtres s’efface petit à petit.. c’est très bien qu’il y des personnes volontaires qui essaient de recueillir ces souvenirs ! grâce à ma grand-mère, née justement dans les années trente, j’ai pu découvrir des habitudes, des histoires, des chansons, des chansonnettes inédites… que les gens s’inventaient pour p ex faire face à la triste réalité de la guerre. Ils ont vécu tout ça, et, nous, à présent, on cherche les étymologies des différents proverbes et autres en tapant dans google.. 😅😊